Renommé pour sa force et sa capacité à survivre dans un climat inhospitalier, l'ours polaire (Ursus maritimus) est l'un des emblèmes les plus connus du Nord canadien. Ce « roi de l'Arctique » est le plus grand carnivore terrestre de l'Amérique du Nord. On le reconnaît facilement à son épaisse fourrure blanche qui le garde au chaud lorsqu'il chasse le phoque sur la banquise. Grâce à l'incrustation de jade incomparable qui orne cette pièce en argent fin, la Monnaie royale canadienne rend fièrement hommage à ce maître de la glace et à l'écosystème qui est le sien.
Pendant des milliers d'années, la beauté du jade a captivé les peuples de la Chine ancienne et du Nouveau Monde précolombien, une fascination qui touche toujours les collectionneurs et les joailliers d'aujourd'hui. Adulé par les Chinois pour qui cette pierre, symbole de l'âme, rime avec longévité et pureté, le jade est synonyme de bonne fortune et de protection dans l'art ancien du feng shui. Les vertus thérapeutiques de cette pierre précieuse sont nombreuses : elle stimule l'agilité et la créativité et est associée au bonheur et à l'harmonie.
L'incrustation de jade au revers de cette pièce est composée de néphrite canadienne, extraite d'une mine de la Colombie-Britannique. Cette pierre est prisée pour sa résistance et son fini miroir une fois polie. Selon certaines sources, les colons chinois qui cherchaient de l'or dans le fleuve Fraser et sur la piste de Dewdney ont été les premiers à repérer des dépôts de jade, en 1886. Dans les années 1930, les mineurs européens en ont aussi trouvé d'énormes fragments dans les mines d'or de la province. Mais ce n'est que vers le milieu du XXe siècle que l'extraction minière commerciale du jade s'est développée en Colombie-Britannique. Dès lors, cette province est devenue l'un des producteurs de jade les plus importants au monde.