La pièce est assortie d'une magnifique boîte protectrice illustrée; l'œuvre Totem Forest en orne le devant.
La grande artiste canadienne Emily Carr vit le jour en 1871 à Victoria, en Colombie-Britannique. Malgré les revers qu'elle rencontra tout au long de sa carrière, notamment l'indifférence à l'égard de son œuvre dans sa province natale, elle fut reconnue, mais tardivement, au nombre des artistes contemporains exceptionnels du Canada. Ses œuvres dépeignant les villages autochtones et les artefacts de la côte du Nord-Ouest contribuèrent à préserver la culture de celles-ci, tandis que son traitement troublant du paysage créa une nouvelle représentation mythique des étendues sauvages du Pacifique. Emily Carr fut la première parmi les artistes de la côte Ouest à aborder comme un sujet d'étude sérieux les peuples de la côte du Nord-Ouest et leurs créations.
Totem Forest (1930)
Cette œuvre remonte au premier voyage d'Emily Carr le long du littoral de la Colombie-Britannique, au cours duquel elle découvre les mâts totémiques monumentaux sculptés par les peuples de la côte du Nord-Ouest. Bon nombre des œuvres qui lui vaudront sa réputation internationale sont les aquarelles et les esquisses qu'elle réalise sur place et les chefs-d'œuvre qu'elle tire de celles-ci. Elle croque ses sujets sur le vif et travaille rarement à partir de photographies. Aussi s'est-elle trouvée physiquement devant chacun des mâts totémiques qu'elle a rendus, après l'avoir étudié et s'en être imprégnée jusqu'à ce qu'il devienne une « connaissance personnelle », pour reprendre ses mots. C'est durant son voyage mémorable de 1912 qu'Emily Carr décide de dévouer son art à la préservation des artefacts des Premières Nations. Elle entreprend un autre voyage en 1928, au cours duquel elle peint plusieurs de ses célèbres tableaux consacrés aux mâts totémiques, y compris Totem Forest.