Rien ne reflète le courage comme le fait de risquer sa vie pour sauver celle de son prochain. D'où la création, en 1972, de la Croix de la vaillance, par laquelle le Canada récompense les actes de courage exceptionnels. Cet insigne est magnifiquement reproduit sur notre pièce, dont le fini épreuve numismatique accentue l'effet de la peinture translucide rouge et or qui recouvre la gravure méticuleuse.
La Croix de la vaillance
Introduite en 1972, la Croix de la vaillance a été créée pour remplacer la Médaille du courage de l'Ordre du Canada, elle-même conçue en 1967 comme version distinctement canadienne des décorations britanniques saluant la bravoure. Étrangement, la Médaille du courage n'a jamais été décernée, car dans l'année suivant sa création, on l'a jugée insuffisante pour reconnaître les actes valeureux. On a par la suite proposé que l'Ordre du Canada se concentre uniquement sur les réalisations, et que trois Décorations pour bravoure soient créées : la Croix de la vaillance (C.V.) pour les « actes de courage vraiment remarquables accomplis dans des circonstances extrêmement périlleuses », l'Étoile du courage (É.C.) pour les « actes de courage remarquables accomplis dans des circonstances très périlleuses » et la Médaille de la bravoure (M.B.) pour les « actes de bravoure accomplis dans des circonstances dangereuses ».
C'est le Conseil consultatif des décorations canadiennes qui recommande au gouverneur général l'octroi de la rare Croix de la vaillance, processus administré par la Chancellerie des distinctions honorifiques, un organe du Bureau du secrétaire du Gouverneur général. N'importe qui peut soumettre la candidature d'une personne ayant risqué sa vie pour sauver celle d'autrui. Cette personne ne doit pas nécessairement être canadienne, et l'événement n'a pas non plus à se dérouler au Canada; il faut néanmoins que des Canadiens y aient participé (ou à tout le moins, que des intérêts canadiens aient été touchés). La candidature doit être présentée dans un délai strict, soit au plus tard deux ans après l'événement ou après la conclusion d'un examen du tribunal ou d'une enquête de coroner.